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Lutter contre l’impact croissant des armes à feu sur la santé publique : un appel à l’action

Endorsed in:

mai 2023

Type de papier:

Exposé de position

Auteurs:

  • Lotus Alphonsus (Université Western)
  • Rachel Filler (Université d'Ottawa),
  • Rachel Strauss (Université de Toronto),
  • Theshani Amalka De Silva (Université Western)
  • Julia Kobylianski (Université Queen's)

Arrière-plan:

L'incidence de la violence armée au Canada a augmenté avec une augmentation 81% des infractions violentes impliquant des armes à feu depuis 2009. Un homicide sur trois est désormais lié aux armes à feu.1Le problème s'étend au-delà de ce qui est annoncé dans les médias, la GRC signalant 80% de décès par arme à feu au Canada attribués au suicide.2 Considérez les données de l'observatoire du fémicide : environ 2 femmes par semaine sont tuées au Canada. Certaines années, la méthode de meurtre la plus fréquente est l'arme à feu. La présence d’une arme à feu à la maison rend environ 3,5 fois plus probable qu’une femme meure dans une situation de violence domestique et qu’un adolescent meure dans une tentative de suicide que s’il n’y a pas d’arme à feu à la maison. Il est clair que les blessures ou les décès liés aux armes à feu, qu'ils soient accidentels ou intentionnels, peuvent être évités. Bien qu’il s’agisse d’un problème de santé publique évitable, les étudiants en médecine et les professionnels de la santé reçoivent peu ou pas de formation sur les blessures par balle, la prévention des blessures et la manière dont ils peuvent plaider en faveur du changement, tant au niveau communautaire que systémique. De plus, malgré l'impact sur nos communautés, il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances et les recherches dans notre compréhension de la violence armée, en particulier en ce qui concerne le paysage canadien.

Recommandations :

  • En collaboration avec l'OMSA, chaque faculté de médecine devrait sensibiliser davantage à l'impact croissant des blessures et des décès par arme à feu, considérer le problème comme un problème de santé publique biopsychosocial et doter les étudiants en médecine des connaissances nécessaires pour aborder les problèmes liés aux armes à feu.
  • Mettre en œuvre des opportunités formelles d'éducation ou de formation concernant l'évolution des rôles et des responsabilités des médecins dans la protection de la sécurité des patients en matière de prévention des blessures par arme à feu.
  • Les professionnels de la santé, y compris ceux en formation, devraient plaider auprès du gouvernement pour étudier et introduire une législation fondée sur des données probantes. Le gouvernement devrait présenter des lois pour réduire la prévalence des armes à feu, comme des restrictions sur la possession d'armes à feu et une approche stratégique pour réduire la vente illégale d'armes à feu et l'importation d'armes à feu en provenance d'autres pays.
  • Augmenter le financement fédéral et provincial pour soutenir la recherche sur : l'épidémiologie liée aux armes à feu, les impacts des déterminants sociaux de la santé sur la prévalence et les impacts de la violence armée, ainsi que les stratégies et lois fondées sur des données probantes qui réduisent les blessures et les décès liés aux armes à feu.
  • Le gouvernement devrait mettre en œuvre des mesures proactives et se concentrer davantage sur la lutte contre les causes profondes de la violence dans les communautés.
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